Le 31 décembre 2024, le ministre de l’Économie du Kosovo, Artane Rizvanoli, a annoncé que les réparations sur le canal Ibar-Lepenac étaient achevées. Le coût total des réparations s’élève à environ 400 000 euros, « Non pas parce que le but de l’attaque était sans importance mais parce qu’elle n’a pas atteint son objectif, grâce à la réaction rapide et correcte des institutions », a précisé Mme Rizvanoli.
Ce canal, qui approvisionne en eau plusieurs communes du nord du Kosovo, dont plusieurs sont à majorité serbe, a été la cible d’une attaque le 29 novembre, quand une explosion l’a lourdement endommagé. Une attaque qui “visait à paralyser la vie économique et énergétique du Kosovo, ainsi qu’à provoquer des troubles” qui menaceraient la sécurité au Kosovo et dans l’ensemble des Balkans, selon le premier Ministre du Kosovo Albin Kurti. Les autorités de Priština ont immédiatement accusé la Serbie de cette attaque, dès quelques minutes après l’explosion, et encore à ce jour. La Serbie de son côté nie toute implication et accuse à demi-mot Kurti de mener une opération sous faux drapeau.
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Quelques jours avant cette annonce d’Artane Rizvanoli, le 21 décembre, l’ambassadeur américain au Kosovo, Jeffrey Hovenier, avait déclaré que le FBI enquêtait sur cette attaque. Le 23 décembre, Christopher Hill, ambassadeur des États-Unis à Belgrade, déclarait qu’il n’y avait aucun élément permettant de relier cette attaque à la Serbie. Dans le même entretien, il déclarait également que les droits des Serbes au Kosovo devaient être assurés et que l’établissement de la communauté des communes serbes au Kosovo était un préalable à la continuation des discussions entre Belgrade et Priština.