Le 14 novembre, le directeur de l’école primaire serbe de Gojbuljа, à quelques kilomètres au sud de Kosovska Mitrovica, a été arrêté alors qu’il passait la ligne administrative. Il a été emmené ensuite dans un poste de police de Mitrovica pour y être interrogé. En cause, des livres scolaires édités par les institutions éducatives de Serbie, ainsi que des tampons de ces mêmes institutions. Ces tampons lui ont été confisqués.
Le directeur du Bureau du gouvernement serbe pour le Kosovo-Métochie, Petar Petković, a déclaré qu’il s’agissait d’une attaque ciblée contre le système éducatif serbe au Kosovo : « Il est coupable à leurs yeux du simple fait qu’il est le directeur d’une école serbe. Ce qu’on appelle la police du Kosovo fait tout ce qu’elle peut pour effrayer les Serbes. »
Les autorités de Belgrade et les Serbes du Kosovo déclarent depuis quelques mois qu’une des prochaines cibles d’Albin Kurti pourrait être le système éducatif serbe, notamment le campus de Mitrovica de l’Université de Priština, qui est la seule université du Kosovo où les Serbes peuvent étudier dans leur langue.
Cette arrestation a été dénoncées aux autorités de l’Union Européenne, comme une violation délibérée des accords de Berlin entre Belgrade et Priština.
Il y a quelques jours, c’est le président de la Fédération (serbe) de football du Kosovo-Métochie qui avait été arrêté, cette fois-ci pour des T-shirts.
Petar Petković a annoncé dans la même intervention que le paiement de l’indemnité de repas pour les enfants des établissements préscolaires et des écoles primaires et secondaires, commencerait demain, dans le cadre de la mise en oeuvre des mesures économiques annoncées pour l’autonomisation et la survie du peuple serbe dans la province.