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Attaques contre les Serbes au Kosovo : le campus de Kosovska Mitrovica en danger ?

Alors que les bâtiments municipaux des quatre mairies Serbes du nord du Kosovo ont étés perquisitionnés la semaine dernière par les forces spéciales de la police du Kosovo, les craintes de la communauté Serbe se portent maintenant sur la branche de l’Université de Pristina à Kosovska Mitrovica.

Le professeur assistant Dusko Celic rappelle que contrairement aux déclarations entendus dans certains médias albanophones du Kosovo, l’antenne de l’université de Pristina installé en partie serbe à Kosovska Mitrovica n’est pas une institution parallèle mais un organisme reconnue par la mission de l’ONU au Kosovo et est membre de l’association des universités européennes.

Il accuse le premier ministre du kosovo Albin Kurti de parler souvent des Serbes du Kosovo comme étant une cinquième colonne au Kosovo et des institutions qu’ils utilisent comme étant des institutions parallèles. Le but serait de créer un espace d’apartheid légal contre la population serbe du Kosovo pour les pousser a quitter le Kosovo et migrer en Serbie centrale.

Toujours selon Celić, Kurti aborde systématiquement le cas de l’université de Kosovska Mitrovica dans les discussions entre Belgrade et Pristina sous l’égide de l’UE dans le but de faire fermer ce campus où les étudiants serbes peuvent étudier dans leur langue.

Le campus de kosovska mitrovica dépend de l’université de Pristina établie en 1969, qui avait à son ouverture un programme en langue Albanaise et un autre en Serbe.

Rappelons que selon la constitution même du Kosovo, dont Albin Kurti est sensé être le garant, la langue Serbe est une langue officielle du Kosovo.

« Retirer aux Serbes leurs droits à l’éducation et à la santé serait l’acte final pour pousser les Serbes a partir. Il y a un danger réel que la province du Kosovo-Métochie ne soit plus une région multi-ethnique si ce scénario se concrétise », craint Celić.

Le campus de Kosovska Mitrovica regroupe 10 000 étudiants et environ 1 000 professeurs.

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