Boris Radaković : « les Bosniaques musulmans s’approprient le roi bosnien chrétien Stefan Tvrtko »

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Le roi médiéval Tvrtko Kotromanic est au coeur d’une lutte mémorielle en Bosnie depuis que les Serbes de la République Serbe de Bosnie ont érigé une statue de lui en réponse à une autre statue érigée elle par les Bosniaques musulmans à Sarajevo, chacun revendiquant son héritage. Nous avons essayé d’en voir plus clair avec le conservateur-historien Boris Radaković.

Nous avions évoqué la construction de la statue de Tvrtko Kotromanic Ier à Banja Luka, en réponse à celle construite à Sarajevo, pouvez-vous nous éclairer sur les souverains médiévaux de Bosnie-Herzégovine ? 

Quand il s’agit de « commémorer » les monuments dans l’espace de la communauté d’État de Bosnie-Herzégovine, je ne saurais dire dans quelle mesure la volonté commémorative historique est importante, et quel est le poids de la manœuvre politique ou politicienne.

De plus, je ne sais pas dans quelle mesure les autorités des domaines scientifiques qui étudient le passé, la spiritualité, l’architecture et les caractéristiques identitaires et symboles sont consultées et si leur avis est pris en compte. Troisièmement, et ce n’est pas moins important, la question est de savoir jusqu’à quand la « partie serbe » de la communauté d’État de Bosnie-Herzégovine répondra aux actions et provocations provenant de l’entité majoritaire avec son centre à Sarajevo. Au lieu de réagir, la partie serbe devrait défendre de manière plus offensive son héritage historique et culturel sur les territoires de l’actuelle Bosnie-Herzégovine.

Les Bosniaques musulmans associent leur nom national aux médiévaux Bosniens. C’était le nom médiéval pour le peuple de la région de Bosnie, et avec ce nom, les Bosniaques d’aujourd’hui tentent d’établir une continuité. Cela ne les dérange pas qu’il y ait eu d’autres noms géographiques pour la population sur le territoire de l’actuelle Bosnie-Herzégovine au Moyen Âge, comme les Humlyanis pour les habitants de Hum (l’actuelle Herzégovine), les Ousoranis pour la région d’Usora (le nord de la Bosnie aujourd’hui), etc.

De plus, le roi Stefan Tvrtko Ier Kotromanić était chrétien et s’est battu contre les conquérants musulmans turcs. Un historien turc, Idris Bitlisi (1457-1520), a écrit à propos de la lutte du roi Stefan Tvrtko contre l’islam : « Cette nouvelle hostilité et cette cruauté dans les meurtres des combattants islamiques l’ont de plus en plus renforcé dans sa haine envers les musulmans et accru sa détermination à prendre des mesures pour mener la guerre. »

Aujourd’hui, les musulmans bosniaques (à l’exception d’un petit nombre d’intellectuels) non seulement s’approprient le roi Stefan Tvrtko, mais le considèrent aussi comme un hérétique chrétien dont la foi était proche de l’islam. L’historien turc cité réfute toute proximité entre le roi Stefan Tvrtko et ses sujets avec l’islam. De plus, les Bosniaques musulmans d’aujourd’hui célèbrent les conquérants turcs de la Bosnie médiévale. Bien qu’ils se décrivent comme l’un des peuples les plus anciens d’Europe, lors du recensement de la population de 2013, ils ont essayé, à travers des clips musicaux et des publicités, d’expliquer aux musulmans de Bosnie-Herzégovine comment se déclarer. Sur cette base, nous pouvons conclure que cette nouvelle identité pour les musulmans en Bosnie-Herzégovine n’est pas encore complètement formée et acceptée. Cela ne les empêche pas de revendiquer la langue serbe, l’alphabet cyrillique serbe, ainsi que l’histoire et la culture médiévales serbes.

Lorsque le peuple serbe s’est installé dans les régions du centre des Balkans au VIIe siècle, il a formé son alliance tribale. À celle-ci se joindront d’autres tribus slaves apparentées. De cette alliance tribale émergeront les premiers États médiévaux serbes. Le plus grand d’entre eux était la « Serbie baptisée”, comme l’appelle l’empereur byzantin Constantin VII Porphyrogénète au milieu du Xe siècle. Cette Serbie chrétienne et quelques petites régions serbes semi-autonomes qui étaient en relation vassalique avec la Serbie comprendront également la plus grande partie du territoire de l’actuelle Bosnie-Herzégovine, c’est-à-dire tout ce qui se trouve entre la rivière Vrbas à l’ouest et la rivière Drina à l’est. L’empereur Porphyrogénète mentionne même la petite région de Bosnie comme faisant partie de la Serbie baptisée, et cela correspond à une zone située entre les villes actuelles de Sarajevo et de Zenica. Cependant, il déclare que cette Serbie baptisée est un pays habité par des Serbes. Il ne mentionne ni les Bosniens ni aucun autre peuple qui pourrait y résider en nombre significatif. Avant Porphyrogénète, l’écrivain franc Einhard, biographe de Charlemagne, mentionne les Serbes en 822 sur le territoire de l’actuelle Bosnie-Herzégovine occidentale. Lui non plus n’a pas mentionné de Bosniens ou d’autres peuples dans cette région.

Le souverain régional de Bosnie et sa noblesse renforceront progressivement et étendront leur influence, ainsi que le territoire de la Bosnie. Au fil du temps, ils obtiendront également un degré de plus en plus grand d’autonomie politique, mais presque toute l’histoire de la Bosnie sera en relation vassalique avec certaines des puissances environnantes : la Serbie, Byzance, l’État serbe de Dioclée et les Hongrois. Ainsi, à l’époque du ban Kulin, dont la charte de 1189 est le plus ancien document écrit en langue serbe vernaculaire et en alphabet cyrillique, le banat de Bosnie reconnaîtra l’autorité suprême de la couronne hongroise. Les Bosniaques d’aujourd’hui considèrent cette charte comme le plus ancien document en langue bosniaque et en cyrillique bosniaque, ce qui est un exemple de l’appropriation de l’écriture et de la culture serbes. La langue utilisée pour parler et écrire dans le banat médiéval de Bosnie est évoquée par le ban Stefan II Kotromanić, l’oncle du roi Stefan Tvrtko. L’oncle de Tvrtko a régné sur le banat de Bosnie avant Tvrtko. Dans un traité avec la République de Dubrovnik datant de 1333, lors duquel quatre chartes ont été rédigées, deux pour le ban et deux pour le prince de Dubrovnik, il est écrit que quatre chartes étaient écrites, « deux en latin et deux en serbe ».

Le plus haut degré d’autonomie que la Bosnie médiévale atteindra sera pendant le règne du ban, puis plus tard du roi Stefan Tvrtko Ier Kotromanić, dans la seconde moitié du XIVe siècle. À cette époque, son territoire comprendra également tout Hum, dont la population était géographiquement désignée sous le nom de Houmlyanis et ethniquement comme Serbes et Valaques (les restes de la population romaine). Plus tôt, les Kotromanić renforceront leur autorité sur les régions d’Usora, de Soli et de Donji Kraj, etc. Au cours de la première moitié du XIIIe siècle, le ban bosnien Matej Ninoslav nommera ses sujets comme “Serbes” dans plusieurs de ses chartes. Lorsque Stefan Tvrtko se couronne avec la couronne serbe en 1377 dans le monastère orthodoxe de Mileševa (aujourd’hui en Serbie occidentale), il place en premier dans son titre les Serbes, suivis de la Bosnie, du pays de Hum et d’autres régions qu’il gouvernait. Cependant, les Serbes sont la seule désignation ethnique dans le titre du roi mentionné, et malgré le fait qu’il régnait sur la Bosnie, il a mis les Serbes en premier dans son titre, et non son domaine hérité de ses ancêtres de la famille Kotromanić. Dans sa charte du 2 décembre 1382, le roi a défini sa couronne serbe de la manière suivante : « Et j’ai été honoré du couronnement et de l’honneur et du sceptre impérial de mes premiers parents saints, seigneurs serbes, rois et empereurs, et je suis leur successeur dans leur vie et leur foi… »

Quand on parle de la foi du roi Stefan Tvrtko, il est intéressant de noter la relation des musulmans bosniaques d’aujourd’hui envers le saint que Tvrtko vénérait comme son protecteur. Il s’agit de Saint Étienne, le premier martyr, qui a souffert pour le Christ un an après la crucifixion de ce dernier. Aujourd’hui, la Republika Srpska célèbre Saint Étienne comme sa fête patronale et comme le jour national, proclamé le 9 janvier 1992, jour de la Saint Étienne. Cependant, les représentants des musulmans bosniaques mènent depuis des années une campagne pour que ce jour soit annulé et que la Republika Srpska choisisse une autre date, car ce jour symboliserait prétendument le début des crimes commis contre les musulmans en Bosnie-Herzégovine. Bien que le conflit armé général ait commencé en avril 1992, presque trois mois après la proclamation de la Republika Srpska, Saint Étienne demeure un sujet controversé. Il convient de mentionner que les premiers crimes de masse en Bosnie-Herzégovine se produisent en mars 1992 dans la région de l’ancien Bosanski Brod et du village de Sijekovac. À ce moment-là, l’armée croate traverse la frontière avec la Bosnie-Herzégovine et, en collaboration avec des formations paramilitaires musulmanes et croates locales, occupe le territoire de Bosanski Brod et commet des crimes de masse contre les Serbes.

Les statues ne sont les seules à faire parler d’elles, quels autres éléments sont disputés en Bosnie-Herzégovine ?

En ce qui concerne les armoiries de la Bosnie avec les lys, que les musulmans bosniaques d’aujourd’hui considèrent comme leur symbole et qu’ils ont utilisés pendant la guerre civile en Bosnie-Herzégovine, il faut savoir qu’elles n’apparaissent dans les armoiries de la Bosnie qu’après que Stefan Tvrtko a hérité de la couronne serbe. Avant cela, les lys ne figuraient pas dans les armoiries de la famille Kotromanić, et donc pas non plus dans celles de la Bosnie. Dans l’héraldisme médiéval et la tradition chrétienne, le lys était un symbole de l’autorité royale donnée par Dieu. Il symbolisait également la Vierge Marie et la Sainte Trinité, n’ayant donc rien à voir avec l’islam. Cependant, les musulmans bosniaques d’aujourd’hui nient cela ou en parlent à contrecœur, considérant le lys comme un symbole « hérétique ». L’un des témoignages que le lys n’est pas un symbole hérétique se trouve dans presque toutes les églises orthodoxes serbes, du Moyen Âge à nos jours. Les lys apparaissent dans l’architecture ecclésiastique, sur les icônes et les fresques, dans les vêtements sacerdotaux, les livres d’église, etc. Que le lys soit un symbole chrétien et un symbole des dynasties royales médiévales est bien connu des Français et de leur histoire.

Un autre héritage du Moyen Âge sur les territoires de l’actuelle Bosnie-Herzégovine, mais aussi des États voisins, est relié, par les musulmans bosniaques, à un enseignement « hérétique » du Moyen Âge. Il est question des pierres tombales en pierre, connues dans la sous le nom de stećci. Les stećci apparaissent à la fin du XIIe siècle, dans la région autour de la ville de Trebinje, qui se trouve aujourd’hui dans le sud-est de l’Herzégovine, une partie de la Republika Srpska. Au moment où la culture de la taille des stećci se développe, cette région fait partie de la Serbie et non de la Bosnie. Les stećci sont le produit des croyants orthodoxes, et aujourd’hui encore, les plus grandes nécropoles de stećci se trouvent dans d’anciens cimetières familiaux de la noblesse orthodoxe serbe, ou à proximité des églises et cimetières orthodoxes contemporains. La nécropole avec le plus grand nombre de stećci décorés se situe à Radimlja près de Stoč, et appartenait à la famille orthodoxe serbe Miloradović. Les descendants de cette famille ont construit des églises et des monastères orthodoxes au Moyen Âge, et après les conquêtes turques, certains membres sont partis pour la Russie, où ils étaient respectés et occupaient même des fonctions élevées dans l’Empire russe. L’un d’eux était le général Mikhail Miloradović, qui s’est illustré lors de la bataille de Borodino entre les Russes et l’armée de Napoléon. Il était l’un des généraux russes qui sont entrés à Paris en 1814.

Les stećci ont été progressivement adoptés par les catholiques romains en plus petit nombre et par les membres de l' »église bosnienne », qui était une organisation ecclésiastique distincte au Moyen Âge en Bosnie, dont l’enseignement coïncidait presque entièrement avec l’orthodoxie. Cependant, la partie de la population qui se convertit à l’islam cesse de se faire enterrer sous les stećci. D’autre part, seuls les orthodoxes serbes, dans de nombreuses régions de la Bosnie-Herzégovine, mais aussi de Serbie, du Monténégro et de Croatie, ont continué à se faire enterrer sous les stećci ou des monuments très similaires jusqu’à la première moitié du XXe siècle.

Les serbes de Bosnie-Herzégovine n’ont toujours pas acquis une véritable indépendance puisque la Republika Srpska n’a qu’un statut d’autonomie qui est constamment menacé, est-ce une constante dans l’histoire des serbes de Bosnie-Herzégovine ?

Ce que le peuple serbe a appris de son histoire, c’est que là où il n’y a pas d’État ou d’autonomie serbe, les Serbes souffrent souvent. Rien qu’au XXe siècle, les Serbes l’ont ressenti trois fois sur leur propre peau. La première fois de 1914 à 1918, lorsque des unités de gendarmerie composées de musulmans et de catholiques romains, ainsi que l’armée de la monarchie austro-hongroise, ont tué des Serbes à travers la Bosnie-Herzégovine. Les premiers camps de la mort sur les Balkans étaient destinés aux Serbes. Le plus grand camp en Bosnie-Herzégovine était celui de la ville de Doboj.

La deuxième fois, les Serbes ont souffert de 1941 à 1945, en particulier sur le territoire de l’État indépendant de Croatie, qui comprenait également l’actuelle Bosnie-Herzégovine. Dans ces crimes, les catholiques romains et les musulmans se sont à nouveau associés, mais cette fois au sein des unités des Oustachis, des Domobrans et des milices oustachies. Les Français connaissent peut-être le complexe du camp de Jasenovac, où des Serbes ont été exterminés, mais en plus de Jasenovac, il y avait des centaines d’autres lieux où des civils serbes étaient tués. À cette époque, un génocide a été perpétré contre les Serbes.

La troisième fois que les Serbes ont souffert, c’est durant l’éclatement de la Yougoslavie communiste, en particulier sur les territoires qui se sont séparés de la Yougoslavie avec l’aide de la communauté internationale. Malheureusement, parmi ces « aides », il y avait aussi la diplomatie française de l’époque, et certains travailleurs humanitaires français, comme Bernard Kouchner, qui dirigeait l’organisation « Médecins du Monde », ont participé à la propagande anti-serbe. Kouchner est également soupçonné d’avoir sciemment laissé faire les crimes albanais contre la population serbe durant son mandat à la tête de la mission civile des Nations Unies au Kosovo et en Métochie (1999 – 2001).

La seule différence dans le conflit des années quatre-vingt-dix est que les Serbes étaient beaucoup mieux organisés et armés, ce qui leur a permis de résister vigoureusement, ayant à l’esprit les crimes du passé. Selon les mots du sociologue connu Irving Louis Horowitz, le génocide « ne peut se produire contre un peuple qu’une seule fois dans l’histoire. Toute autre tentative se transforme en guerre civile ». Les Serbes ont appris cette leçon et n’ont pas permis qu’un génocide se produise à nouveau.

Compte tenu de tout ce qui a été mentionné, pour les Serbes, la Republika Srpska est la dernière ligne de défense. Aujourd’hui, il n’y a presque plus de Serbes en Croatie et dans certaines parties de la BiH qui sont sous l’administration des musulmans bosniaques et des catholiques croates. Ils ont été purgés de ces territoires. Jusqu’à présent, les incidents, les pressions et les provocations envers la population serbe dans les zones où elle est minoritaire n’ont pas cessé. C’est pourquoi la volonté des représentants musulmans bosniaques d’ abolir la Republika Srpska, avec le soutien des pays développés de l’ouest, dont la France, suscite la peur chez les Serbes mais aussi une détermination à résister fermement à ces menaces. En raison de la pression croissante sur la Republika Srpska, l’autonomie serbe dans la communauté d’État de la BiH pourrait être remise en question, ce qui obligerait le peuple serbe à envisager la déclaration d’indépendance de la République Srpska. En d’autres termes, si la communauté internationale veut la paix en BiH, elle doit empêcher la mise en péril des droits du peuple serbe à la survie et au développement dans les limites de l’autonomie qui leur a été garantie par l’Accord de paix de Dayton.

Il y a actuellement une tentative de voler le patrimoine serbe au Kosovo, dont le but est de légitimer historiquement l’Etat kosovar, voyez-vous un phénomène similaire en Bosnie-Herzégovine ? 

La situation en BiH et au Kosovo et en Métochie est similaire, mais les Serbes au Kosovo et en Métochie se trouvent dans une situation pire car ils n’ont aucun type d’autonomie. Les représentants albanais non seulement imposent des constructions pseudo-historiques sur l’ancienne antiquité des Albanais d’aujourd’hui, mais ils sont également prêts à revendiquer les églises et les monastères qu’ils ont pillés et incendiés à plusieurs reprises au XXe siècle, les considérant comme leur patrimoine. Si un jour on devait examiner l’hypocrisie des mouvements et idéologies nationaux, je suis sûr que l’exemple albanais au Kosovo et en Métochie figurerait parmi les premiers.

La connexion de ces processus n’est pas seulement visible à travers les exemples de BiH et du Kosovo et Métochie, mais fait aussi partie d’une hystérie anti-serbe dans les Balkans. Ils sont liés aux événements en Croatie, au Monténégro, en Macédoine, et même dans certaines régions de Serbie. J’ai peur que cette hystérie anti-serbe de nos voisins ait un grand soutien parmi les pays occidentaux. En effet, comment interpréter autrement le silence des pays occidentaux face au vol du patrimoine historique et culturel serbe, à l’affirmation moderne des acquis fascistes comme l’Église orthodoxe croate, à la glorification des criminels ustachis, ainsi qu’à celle des collaborateurs musulmans d’Hitler en BiH, au Kosovo et Métochie, et dans certaines parties de la Serbie et du Monténégro ? D’autre part, les tentatives des Serbes de résister sont souvent perçues dans les pays occidentaux comme une menace pour la sécurité dans les Balkans. Je ne serais pas surpris qu’à court terme, un consensus soit atteint parmi les puissances occidentales pour occuper les territoires où vivent les Serbes et les partager entre les États voisins sous la supervision des puissances occidentales, tandis qu’une Serbie réduite deviendrait un protectorat sous l’administration suprême de l’OTAN. Un peu comme ce que le Troisième Reich a fait pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est précisément pour cela que la grande majorité des Serbes se tournent vers la Russie, espérant y trouver de l’aide si la survie du peuple serbe se trouve en danger.

Cependant, je crois qu’en France, le peuple serbe a de nombreux amis qui ne s’accordent pas avec la politique française à l’égard des Serbes et qui ne croient pas tout ce qu’ils voient et entendent sur les Serbes dans les médias dominants. J’espère également que, à l’avenir, les patriotes français réussiront à accéder au pouvoir en France, pour sauver la France, mais aussi pour changer la politique française envers les Serbes.

Boris Radaković est conservateur-historien au Musée mémorial de Mrakovica en République Serbe. Il a publié plusieurs travaux scientifiques et deux livres traitant des questions liées à la Seconde Guerre mondiale et à la guerre de Bosnie-Herzégovine.

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