De nombreuses interrogations quant aux risques de glissements de terrains sèment l’inquiétude en Bosnie-Herzégovine chez les spécialistes après la catastrophe qui s’est produite à Jablanica.
Vedran Zubić, professeur de géographie dans un établissement de Sarajevo, a alerté sur les dangers que constituent les épisodes de fortes précipitations pour la capitale du pays. Il a précisé que les facteurs naturels ne peuvent être contrôlés, mais que les facteurs humains doivent l’être comme la déforestation ou la construction de maisons dans des zones inondables. « En cas de fortes de fortes pluies et d’inondations il y a un risque d’éboulement à Sarajevo (située dans une cuve) qui emporterait tout sur son passage », alerte-t-il notamment.
Cvjetko Sandić, de l’Institut de recherche géologique de Republika Srpska, déclare de son côté que 30% de l’entité serbe est constitué de territoires à risques, notamment Banja Luka, Lopare et Zvornik. Il ajoute que l’enjeu des études géologiques et géotechniques n’est pas encore pris au sérieux dans le pays lorsqu’il faut établir les zones constructibles.