Kosovo : Vučić dénonce la pression européenne sur la Serbie et mise sur les États-Unis pour un traitement équitable

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Le président serbe Aleksandar Vučić a exprimé mardi 21 janvier au soir, lors d’une intervention sur la chaîne serbe RTS, ses inquiétudes face à la pression croissante de certains pays européens en faveur de Priština et contre la Serbie. Selon lui, un groupe restreint de nations européennes continue de jouer un rôle clé dans les démarches visant à isoler la Serbie sur la scène internationale.

Dans ses déclarations, Vučić a souligné l’implication de certains États européens, citant en particulier les pays baltes, la Scandinavie, les Pays-Bas, la Bulgarie, la Croatie, ainsi qu’une « grande puissance européenne » qui, selon lui, se fait passer pour naïve et innocente tout en soutenant activement Priština.

« C’est toujours le même groupe de pays. Ils exercent une pression considérable sur la Serbie, tout en prétendant ne pas comprendre les enjeux », a déclaré le président serbe. Selon Vučić, cette pression pourrait se traduire par de nouvelles actions au sein du Conseil de l’Europe, notamment après l’échec des tentatives de faire pression sur le premier Ministre kosovar, Albin Kurti.

Le président a ajouté que l’Europe, après avoir échoué à faire céder Kurti, pourrait maintenant tenter d’agir d’une manière qui défavorise la Serbie. Il a également rappelé les points de friction, notamment la question de la police régionale et du Conseil de sécurité conjoint, soulignant que tant que ces questions ne seraient pas réglées, aucun progrès réel ne serait possible.

L’importance du rôle américain

Face à cette dynamique européenne, Vučić a insisté sur l’importance de l’engagement des États-Unis dans la résolution du conflit. « Nous allons parler avec les Américains pour éviter que ceux qui ont provoqué la situation sur le terrain ne soient récompensés », a-t-il déclaré, ajoutant que la Serbie n’exigeait pas de sanctions contre qui que ce soit, mais demandait simplement un « traitement équitable » et le respect des accords signés.

Concernant la nomination de Peter Sorensen comme successeur de Miroslav Lajčák à la tête du dialogue européen, Vučić a salué l’expérience de l’envoyé spécial, tout en soulignant que la clé résidait dans l’attitude des grandes puissances occidentales, notamment les membres du groupe dit « quint » (Italie, Allemagne, France, États-Unis et Royaume-Uni).


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Une main tendue à Washington

En évoquant les relations avec les États-Unis, Vučić a exprimé l’espoir de pouvoir établir rapidement des contacts avec les plus hauts responsables américains. « Si le président Trump réussit à apaiser la situation en Ukraine, cela aurait des répercussions non seulement pour la Serbie, mais pour l’ensemble de l’Europe et du monde », a ajouté le président serbe.

Il a également mentionné les discussions en cours concernant les sanctions contre la compagnie pétrolière NIS, expliquant que bien que les sanctions ne puissent pas être levées immédiatement, elles pourraient être largement modifiées grâce à l’influence politique de Trump et des républicains au Sénat.

Une situation économique stable ?

Sur le plan économique, Vučić a tenu à rassurer les citoyens serbes concernant les approvisionnements en énergie. Il a évoqué la récente baisse des prix du pétrole sur les marchés mondiaux, espérant que cela se traduirait également par une diminution des prix du carburant en Serbie d’ici la fin de la semaine.

« La priorité est que nos citoyens sachent qu’il y aura suffisamment de pétrole, de diesel, d’essence et de tous les dérivés nécessaires », a conclu Vučić.

Image de La rédaction de Balkans-Actu

La rédaction de Balkans-Actu

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