« Nous adressons nos félicitations à tous les militants qui se sont battus courageusement et sans relâche pour défendre l’Una. Ce fut un honneur d’être à vos côtés pour protéger ce fleuve magique », publiait lundi 14 octobre sur ses réseaux sociaux la fondation ACT (Atelje za društvene promjene, « Atelier pour le changement social »). Le même jour, le ministère bosnien de l’Aménagement du territoire, de la Construction et des Biens de l’État a déclaré nul et non avenu le permis de construire de la centrale hydroélectrique « Una-mlin » qui devait s’élever à la source de la rivière.
Depuis l’été dernier, de nombreux militants se sont réunis régulièrement sur les lieux du chantier annoncé pour protester contre ce qu’ils voyaient comme une attaque contre la nature et contre la beauté de cet endroit que d’aucuns considèrent comme l’un des plus beaux de Bosnie.
Le célèbre chanteur Darko Rundek s’était joint aux manifestations, adaptant les paroles d’une de ses chansons pour chanter la beauté de la rivière Una.
Cette victoire locale pourrait bien avoir des répercussions dans d’autres endroits des Balkans. En effet, de nombreux projets de constructions de centrales hydroélectriques rencontrent le même genre d’opposition un peu partout dans la région. Ces mobilisations se retrouvent dans un mouvement plus global, appelé « Save the blue heart of Europe », qui a tenu son sommet annuel début octobre à Podgorica. L’occasion pour plusieurs organisations locales de rappeler ensemble que « les rivières des Balkans sont des joyaux naturels pour toute l’Europe ».