Trois semaines à peine après le lancement de la campagne électorale pour les élections législatives qui se tiendront au Kosovo le 9 février, les partis politiques engagés accumulaient déjà un total de 430 000 euros d’amendes diverses. Le Comité des plaintes et des recours, créé spécialement pour superviser la bonne tenue des débats, a imposé, durant ces trois premières semaines, 88 amendes.
La majorité de ces amendes concernent des cas de discours haineux, avec par exemple une amende de 20000 euros imposée à la Ligue démocratique du Kosovo pour avoir comparé Albin Kurti à Adolf Hitler et une autre de 12000 euros à l’Alliance pour le futur du Kosovo (le parti de l’ancien premier Ministre Ramush Haradinaj) pour avoir présenté ce même Albin Kurti comme “un ouvrier de la Serbie et de la Russie”.
Le parti d’Albin Kurti, Vetëvendosje, n’est pas en reste, qui a été condamné par exemple à plusieurs amendes pour “obstruction du travail d’un journaliste”, mais aussi à plusieurs reprises pour “discours haineux”.
Cette campagne est décrite par plusieurs observateurs comme “particulièrement négative”, les échanges haineux et violents devenant “la norme”. La vie politique au Kosovo est pourtant notoirement plus musclée qu’en Europe de l’Ouest : en juillet 2023, une bagarre générale avait même éclaté dans l’enceinte du Parlement du Kosovo.
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