Le 17 décembre 2024, lors d’un vote à l’Assemblée générale des Nations unies à New-York, la Serbie a soutenu la résolution proposée par la Russie visant à interdire la glorification des actes nazis et néonazis. La Serbie a été le seul pays des Balkans à voter en faveur de cette résolution.
La position de la Croatie est particulièrement controversée. En effet, la Croatie a été un protectorat allemand dirigé par Ante Pavelić, surnommé le « Führer des Balkans », qui a instauré une politique raciale violente à l’encontre des Juifs, des Roms, des minorités ethniques et des Serbes vivant sur le territoire de l’État indépendant de Croatie (NDH). Sous le régime de Pavelić, un système de camps de concentration a été mis en place pour l’extermination de ces populations, le plus tristement célèbre étant celui de Jasenovac, où un camp spécial destiné aux enfants a également été aménagé.
Les Oustachis, la force militaire de l’État croate à l’époque, sont souvent célébrés comme des héros en Croatie, malgré leur rôle dans cette politique d’extermination. La résolution des Nations unies, si elle était adoptée, rendrait illégale la glorification de ces figures et de leurs actions, ce qui explique en partie l’opposition de la Croatie à cette initiative.
Quant aux Albanais, nombreux pendant la guerre s’engagèrent dans les unités de l’armée Allemande et Italienne, ce qui amena les Allemands à former la division de la Waffen SS Skenderbeg exclusivement composée d’Albanais. Ils en profitèrent pour mener une violente politique antiserbe au Kosovo, qui a participé à faire fuir les Serbes et à rendre les Albanais majoritaires dans la région.
Plus largement, 53 pays ont voté contre la résolution, dont la France, l’Autriche, l’Allemagne, les USA, l’Ukraine, la Slovaquie et la Hongrie. Israël, l’Azerbaïdjan et la Biélorussie font parti des 119 pays ayant voté pour. La résolution a été adoptée.