Le Kosovo veut transformer sa police en véritable armée : une nouvelle provocation

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Les autorités autoproclamées du Kosovo ne sont pas à une provocation près : leur agenda, qui contient l’idée de créer un Kosovo ethniquement pur, est bel et bien toujours d’actualité. Pour ce faire, les trafiquants de drogue, terroristes et mafieux en tous genres que l’Occident a transformés en un tour de passe-passe en de gentils hommes politiques ne connaissent qu’une méthode : la violence et la peur.

Sachant pouvoir compter sur une presse occidentale aux ordres et totalement impartiale sur la question du Kosovo, les autorités autoproclamées du Kosovo ne ménagent pas leurs efforts pour provoquer la population serbe restant vivre sur ses terres au Kosovo. Cette politique a pour but de faire réagir Belgrade et de jouer encore une fois, 20 ans plus tard, la carte de la victimisation face au Serbe, forcement coupable !

C’est donc en suivant cette escalade de la tension que Priština a décidé de transformer la « Force de sécurité du Kosovo » en une véritable armée, et ce contre l’avis de l’OTAN, du parrain du Kosovo (les États-Unis) et de la plupart des pays occidentaux, soutenant pourtant aveuglément le Kosovo.

En 2018, plusieurs événements ont amené le Kosovo au bord de la guerre civile.

  • En mars 2018, le Directeur du bureau du Kosovo-Métochie, Marko Djurić, en visite officielle auprès des maires des communes serbes du Kosovo-Nord, a été littéralement kidnappé à Mitrovica puis molesté dans les rues de Priština par la police du Kosovo.
  • En septembre 2018, des membres de cette même police ont bloqué la centrale électrique de Gazivode, lors d’une opération commando digne des plus mauvais films américains.
  • Enfin en décembre 2018, les autorités autoproclamées de Priština ont déclaré un blocus commercial aux frontières avec la Serbie, provoquant des manques alimentaires importants dans la partie majoritairement serbe du Kosovo-Nord. Contrairement aux règles de l’OMC de liberté commerciale et à toutes les règles du droit international, ils ont imposé de taxer à 100 % tous les produits en provenance et/ou à destination de la Serbie, provoquant un arrêt brutal des échanges et en cascade de nombreuses fermetures d’entreprises. La décision d’instaurer des taxes sur les produits serbes et de Bosnie-Herzégovine (les 2 pays de l’ex-Yougoslavie qui ne reconnaissent pas le Kosovo) est intervenue après un énième échec des autorités kosovares à intégrer l’agence Interpol. Belgrade, par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères Ivica Dačić, mène en effet une bataille acharnée sur la question du statut international du Kosovo.

En avril 2019, la politique de provocation continue. La police spéciale de l’État autoproclamé du Kosovo a, sous prétexte de stopper une filière de trafiquants, mené une opération d’envergure à Mitrovica-Nord, Zvečan et Leposavić, trois communes serbes au nord du Kosovo. 16 policiers serbes ont été arrêtés ainsi que deux membres russes de l’ONU. Mais les sbires de la police spéciale du Kosovo (ROSE) ne se sont pas empêchés de terroriser la population serbe en tirant sur certains passants, au risque de créer de nouvelles émeutes chez les Serbes du Kosovo.

Des provocations qui se poursuivent jusqu’en France

Cette stratégie de la tension, permettant aux Albanais de mener une pression constante sur les autorités serbes, a aussi été appliquée sur le plan diplomatique en France même. Lors des célébrations du 11 novembre 2018, le Président de cet État-failli, poursuivi par des cours se justice suisse et serbe pour trafic d’organes, Hashim Thaçi, a réussi à se placer juste derrière le président français, alors que Alexandre Vučić, Président serbe, était relégué au troisième rang. Cela semble une ironie de l’histoire quand on sait que lors de la Première Guerre mondiale la Serbie, alliée à la France au sein de l’Armée d’Orient, a obtenu la première victoire décisive à Dobro Polje dès le 15 septembre 1918 et a sacrifié un tiers de sa population civile pour la Victoire finale, alors que le Kosovo-Métochie était simplement une province méridionale de la Serbie et les Albanais des ennemis de l’Armée d’Orient.

En décembre 2018, cette politique très habile des Albanais du Kosovo a abouti à l’installation du drapeau albanais aux côtés de nombreux drapeaux des pays vainqueurs de la Première Guerre mondiale à l’intérieur de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Cela est d’autant plus tragique que c’est au sein de cette même cathédrale, siège des rois de France, qu’en juin 1389 les cloches ont retenti à l’occasion des premières victoires serbes contre l’envahisseur ottoman !

Enfin, en mai 2019, les autorités autoproclamées de Priština ont réussi à inverser totalement le sens de l’histoire. Grâce à la bénédiction du gouverneur militaire des Invalides et d’un appui au gouvernement français, l’Ambassadeur du Kosovo à Paris a réussi le tour de force d’organiser, au sein de la chapelle des Invalides jouxtant la tombe de Napoléon, une soirée en l’hommage des « 20 ans de paix au Kosovo » pendant laquelle un muezzin chanta l’appel a la prière musulmane dans un des plus hauts lieux du christianisme français.

Les 250 000 Serbes et 60 000 Roms expulsés de leur terre natale par ces mêmes autorités depuis 1999 seront contents de savoir que « la paix règne au Kosovo » ; sans parler des 135 églises orthodoxes détruites et du pogrom anti-serbe de mars 2004, lorsque 19 personnes ont été tuées et 34 églises orthodoxes serbes détruites sous le regard quasiment impassible de l’ONU et des soldats de l’OTAN sur place

On voit bien les effets déstabilisateurs à long terme de l’agression de l’OTAN : en facilitant l’émergence d’un gouvernement albanais au Kosovo, la communauté internationale a permis le développement d’une stratégie de la tension porteuse de nouvelles fractures. Cette stratégie de la tension ne semble pas vraiment payer car premièrement Belgrade ne répond pas à la violence par la violence et évite donc pour le moment de rentrer dans le jeu de provocation de Priština. Deuxièmement, le radicalisme de Priština dans les négociations, l’attitude désinvolte et outrageuse de ses représentants vis-à-vis des représentants de l’Union européenne (en charge des discussions de paix) sont autant d’arguments utilisés par Belgrade pour rallier des pays à sa cause. En effet, les autorités serbes ont lancé depuis maintenant 2 ans une campagne internationale de lobbying afin que des pays reconsidèrent leur choix de reconnaître le Kosovo. En clair, cela veut dire que le ministre des Affaires étrangères serbe multiplie les actions afin de convaincre ses homologues de ne plus reconnaître le Kosovo en tant qu’État indépendant mais plutôt de ce ranger derrière la résolution 1244 de l’ONU qui stipule que le Kosovo est une région serbe. C’est ainsi que plus de 12 pays sont revenus sur une décision première de reconnaissance depuis 2 ans, grâce à l’action diplomatique du ministère des Affaires étrangères serbe. C’est la première fois dans l’histoire des relations internationales que des pays agissent de la sorte mais il faut bien admettre que l’action de l’OTAN au Kosovo ainsi que la création et l’indépendance du Kosovo en 2008 a ouvert une boîte de pandore qui ne cesse de défrayer la chronique !

La rédaction de Balkans-Actu

La rédaction de Balkans-Actu

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