Le président du Mouvement pour les changements, membre du Front démocratique, Nebojša Medojević, a averti que la formation d’un gouvernement minoritaire au Monténégro était l’épilogue d’une expérience politique dangereuse qui a duré un an, et que le nouveau gouvernement serait formé par des coalitions de partis fortement anti-serbes.
Le 8 février, M. Medojević a déclaré pour la télévision BN de Bijeljina que le Monténégro a besoin d’un gouvernement démocratique qui, comme il le dit, « démantèlera le régime des mafieux-voleurs, qui dure depuis 30 ans » et qui ne mettra pas en jeu la question de la survie du Monténégro, comme c’est le cas actuellement.
Il a déclaré que le Front démocratique s’est rassemblé dans une organisation politique complexe qu’il était temps de commencer un large dialogue social au Monténégro sur les valeurs fondamentales sur lesquelles l’avenir du Monténégro devrait être construit : « Nous devons accomplir une tâche historique au Monténégro, à savoir la réconciliation au sein du corps orthodoxe, plus précisément la réconciliation monténégrine-serbe, afin de créer un mode où toutes les identités collectives seraient respectées, ce qui n’a pas été fait au Monténégro jusqu’à présent. Pratiquement depuis 1998, Djukanović essaie de créer l’État et le gouvernement au Monténégro sur des bases anti-serbes et anti-orthodoxes ».
Il pense que l’abolition de l’Église serbe a conduit à la chute de Djukanović aux élections, ce qui a été un coup dur pour le parlement. Il a ajouté que le principal objectif du Front démocratique était la réconciliation au sein du corps orthodoxe.
« Cette tâche n’a pas été accomplie. Le Front démocratique a été éliminé du gouvernement, sur la base de l’influence du pouvoir », a-t-il déclaré, ajoutant que l’URA n’est pas un parti, mais une aile politique du capital privé.
« Nous sommes arrivés à une expérience encore plus dangereuse où un groupe de partis nationaux a conclu un fameux mémorandum et a pratiquement conclu un accord sur le renversement de ce gouvernement, qui autrement n’aurait jamais dû être fondé. Une fois de plus, on assiste à une ingénierie politique où un nouveau gouvernement doit être formé, mais avec des coalitions nettement anti-serbes », a-t-il souligné.
Parlant du cartel de la drogue, M. Medojević affirme qu’il existe même des ambitions terroristes préparant la liquidation d’hommes d’État dans la région. Il dit avoir été surpris par les nouvelles concernant le plan d’assassinat du président de la Serbie, Aleksandar Vučić, et qu’il est très important de réformer les services de sécurité.
« Je ne m’attendais pas à ce que le crime organisé du Monténégro aille aussi loin, parce que quand des choses comme ça arrivent, il faut toujours savoir qu’il y a des intérêts politiques derrière, et derrière ça, il y a de grandes agences de renseignement occidentales », explique M. Medojević.
