Le terme « crise », souvent utilisé sans que ça soit vraiment justifié, est le terme qui décrit le mieux la situation actuelle en Serbie, selon Miloš Vojinović, docteur en histoire, qui explique cette crise par le fossé qui s’est creusé entre les générations en Serbie.
Le président serbe Aleksandar Vučić a exprimé mardi 21 janvier au soir, lors d’une intervention sur la chaîne serbe RTS, ses inquiétudes face à la pression croissante de certains pays européens en faveur de Priština et contre la Serbie. Selon lui, un groupe restreint de nations européennes continue de jouer un rôle clé dans les démarches visant à isoler la Serbie sur la scène internationale.
Le 15 janvier, Christopher Hill, ambassadeur US en Serbie, a quitté le stade où il assistait à un match de l’Euroleague de basket, après avoir été la cible de chants insultants de la part d’une partie des supporters serbes.
Un incident qui prend sa source à Rambouillet en 1999…
Le président serbe Aleksandar Vučić a proposé lundi 12 janvier d’organiser une rencontre bilatérale entre le président des États-Unis Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine. Une rencontre qui mettrait la Serbie au coeur de la politique internationale.
Pour le Docteur Siniša Pepić, les appels à la démission du Président Vučić, qui se multiplient depuis la catastrophe de Novi Sad, ne peuvent pas déboucher sur une transformation en profondeur parce que ceux qui les lancent ne se montrent pas prêts à assumer le pouvoir.
La tragédie de Novi Sad, qui a coûté la vie à 15 personnes en novembre dernier, a déclenché une vague de manifestations dans toute la Serbie, dans lesquelles les étudiants sont en première ligne. Pour le Docteur Miloš Stanković, professeur à l’Université de Belgrade, ces étudiants font ainsi la preuve d’une grande maturité.
Douze personnes ont été tuées à Cetinje, au Monténégro, et dans la région, apparemment suite à un différend familiale qui a éclaté dans un bar en fin d’après-midi du 1er janvier. Le tueur s’est donné la mort. Trois jours de deuil national ont été annoncés.
L’ampleur des manifestations a vite dépassé le cadre étudiant puisque des dizaines de personnalités connues localement et internationalement ont apporté leur soutien à cette cause. Djoković, Bogdanović, Biković, une partie de l’Église serbe : tous ont apporté leur soutien aux manifestations.
Beaucoup d’analystes politiques disent que le président Vučić est « assis entre deux chaises » (celle de l’Est et celle de l’Ouest).
Pour le Docteur Siniša Pepić, il n’est assis que sur une seule chaise : celle de la Serbie.
Il y a 32 ans, la 28e division bosniaque commandée par Naser Orić faisait irruption dans un village serbe. La barbarie des actes commis envers les villageois, y compris des enfants, des personnes âgées et même le bétail, fait froid dans le dos.
Aujourd’hui, les victimes serbes de Naser Orić dénoncent une instrumentalisation de l’oubli de leur calvaire par l’Occident.
Balkans-actu.com est le média indépendant couvrant l’actualité des Balkans pour la France.
Pour recevoir nos derniers articles dés leur sortie !