Le Premier ministre monténégrin Zdravko Krivokapić s’est exprimé le 3 février lors d’un discours extraordinaire, pour dénoncer la collusion entre le Président Djukanović et une partie de l’opposition.
« Je sais que je cesserai d’être Premier ministre le 4 février, car Milo Djukanović s’est mis d’accord avec la partie de la coalition conjointe qui a été exprimée par la volonté des citoyens le 30 août 2020, et de cette façon cette volonté est bafouée », a déclaré le Premier ministre monténégrin Zdravko Krivokapić lors d’un discours extraordinaire le 3 février.
« L’initiative de la destitution du gouvernement a été planifiée depuis longtemps et nous arrivons maintenant à la fin de ce plan », a déclaré Krivokapic après la session extraordinaire du parlement, qui était censée voter la destitution du vice-premier ministre Dritan Abazović, mais l’ordre du jour n’a pas été adopté.
Krivokapić a déclaré que les députés l’ont empêché d’exprimer sa position sur la situation politique actuelle. Il a déclaré avoir dit à ses collaborateurs que les masques allaient tomber, mais qu’il ne suffisait pas qu’ils tombent, mais qu’il fallait les enlever complètement.
M. Krivokapić a déclaré qu’il était professeur d’université et qu’il était entré en politique à cause de la loi sur la liberté de religion.
« Ma proposition de destitution d’Abazović aurait pu être initiée plus tôt. Cependant, je n’ai pas voulu lancer le processus dans lequel il serait reconnu coupable jusqu’au dernier moment », a-t-il souligné.
Il affirme que le vice-premier ministre Dritan Abazović, le ministre Sergej Sekulović et le chef de la police Zoran Brdjanin voulaient empêcher l’intronisation du métropolite Joanikije à Cetinje.
M. Krivokapić a déclaré qu’il n’avait rien fait en secret.
« Je n’ai pas eu de réunions secrètes. Mais il y a une grande leçon à tirer : c’est un gouvernement bananier. Je sais que le plus grand allié de la vérité est la patience. C’est ce que j’ai promis à l’un des plus grands fils de ce peuple, qui est responsable de la liberté qui nous a submergés – le métropolite Amfilohije. Ce gouvernement a été renversé par ses premiers amis puis ses ennemis. Il a été renversé par des lobbyistes, des politiciens régionaux… On a découvert un tas d’ennemis. Certains de l’ancien gouvernement sont apparus. Je n’ai pas permis cela parce qu’il fallait que cela s’arrête une fois, parce que nous ne sommes pas seulement une destination exotique sur le beau seuil de l’Europe. Une action commune pour faire tomber le gouvernement de ceux qui ont créé les désastres des autres », a-t-il ajouté.
