Dodik : « Nous nous battrons pour nos droits »

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Le membre serbe de la Présidence de la Bosnie-Herzégovine, Milorad Dodik, a souligné, après sa rencontre avec le Président de la Serbie, Aleksandar Vučić, que la République serbe de Bosnie continue de se battre pour ses droits constitutionnels, même si elle est « privée de pouvoir par la force persistante du facteur international ».

Dodik a souligné que la Republika Srpska mène toutes ses activités conformément à la Constitution et aux accords de Dayton, qui ont mis fin à la guerre dans cette ancienne république yougoslave en 1995.

« J’ai présenté au président de la Serbie, Aleksandar Vučić, la situation actuelle en Bosnie Herzégovine. La situation est compliquée. La Cour constitutionnelle de la Bosnie Herzégovine est en train de confisquer les terres agricoles de la République serbe de Bosnie. On fait tout pour abolir le statut de la République serbe de Bosnie », a déclaré Dodik, rapportent les médias de Belgrade.

Il a notamment souligné l’imposition de Christian Schmidt en tant que soi-disant Haut Représentant en Bosnie-Herzégovine.

La Russie et la Chine se sont opposées à la nomination de l’Allemand Christian Schmidt en tant que Haut Représentant, car elles estiment qu’il n’a pas été élu légalement car il n’a pas reçu le soutien du Conseil de sécurité de l’ONU, ce qui a toujours été le cas et la procédure auparavant.

« Je ne suis pas prêt à sacrifier la paix pour la République serbe de Bosnie, mais je suis prêt à me sacrifier pour la République serbe de Bosnie. Vous avez ceux qui demandent des sanctions, même si elles nous ont déjà été imposées par les États-Unis. Il n’y a pas besoin de conflits, et il n’y en aura pas. Le Haut Représentant a imposé la loi, et il n’avait pas le droit de le faire. L’autre jour, il y a eu une session du Conseil supérieur du Procureur. Six Bosniaques ont voté pour remplacer le président, qui est un Croate. Aucun Serbe n’a voté. Et ils veulent faire cela à Sarajevo, pour prendre le contrôle et gérer les processus en Bosnie-Herzégovine », a ajouté M. Dodik, soulignant que les Serbes de Bosnie veulent se battre pour leurs droits par des moyens constitutionnels.

« Vous n’entendrez pas le mot « guerre » en République serbe de Bosnie »

Le membre serbe de la présidence de la Bosnie-Herzégovine a déclaré qu’il était prêt à discuter, mais qu’il ne permettrait pas que les terres et les forêts soient remises aux autorités centrales de Sarajevo.

« Merci au président Vučić de m’avoir écouté, et nous sommes d’accord pour dire que la paix n’a pas d’alternative. Nous allons nous battre politiquement pour nos droits. Nous ne toucherons pas à la Bosnie-Herzégovine. Mais ce que vous avez confisqué – soit nous le reprendrons unilatéralement, soit nous discuterons différemment. Catherine Ashton est venue à Banja Luka il y a dix ans. Nous avons alors signé une déclaration commune, et reporté le référendum (NDLR : sur l’indépendance de la République serbe de Bosnie). Et il n’y a pas eu de réformes », a déclaré M. Dodik.

Il a ajouté que la situation actuelle n’était pas désespérée, ni par rapport à la guerre, ni par rapport à l’incitation à la guerre.

« Vous n’entendiez jamais le mot « guerre » depuis la République serbe de Bosnie, si ce n’est pas un rejet de cette possibilité. Mais vous pouviez l’entendre tous les jours à Sarajevo. Il y a trois ans ou plus, Bakir Izetbegović a déclaré, lorsqu’il a visité les usines d’armement de la Fédération de Bosnie-Herzégovine (NDLR : croato-musulmane) – il en reste neuf, alors qu’en République serbe de Bosnie tout a été détruit par l’OTAN – qu’il existait une production pour l’exportation et une pour le au cas où… Et maintenant, c’est moi le naïf ! L’inspection prévue par la législation de la Bosnie-Herzégovine ne peut pas entrer dans ces usines, nous ne pouvons pas en obtenir de rapports », a déclaré Milorad Dodik après la réunion avec le président de la Serbie, Aleksandar Vučić.

« Si nous ne réglementons pas le fonctionnement de la Bosnie-Herzégovine, elle restera un pays complètement instable », a conclu M. Dodik.

La rédaction de Balkans-Actu

La rédaction de Balkans-Actu

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