Dodik a échangé avec Erdogan sur la situation en Bosnie-Herzégovine

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Le membre serbe de la Présidence de la Bosnie-Herzégovine, Milorad Dodik, a rencontré à Ankara le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui est par ailleurs un protecteur important de Sarajevo. Il a été souligné lors de la rencontre qu’aucun problème ne pourrait être résolu par une menace de recours à la force.

Dans sa déclaration faite après la réunion à la Radio de la République serbe de Bosnie, M. Dodik a mis en exergue qu’ils partageaient la position qu’il n’y avait pas d’alternative à la paix.

« Aucun problème ne peut être résolu par une menace de recours à la force. Ce sujet nous a été imposé. Erdogan est au courant de la situation en Bosnie-Herzégovine et c’était une occasion d’exprimer notre point de vue à ce sujet. Nous demandons que l’on fasse preuve de compréhension face aux processus politiques », a déclaré M. Dodik en soulignant qu’il faudrait engager un dialogue sur toutes les questions soulevées.

« La bonne volonté de Vučić [Président serbe], d’Erdogan et de Milanović [Président croate] pourrait être utile, mais il faut également que tous les autres se mettent d’accord à ce sujet », a souligné M. Dodik.

Ce dernier a réitéré que la menace de conflit avait été initiée par des affairistes.

« Il s’agit de la stratégie de Sarajevo consistant à soulever des questions qui lui conviennent et à abandonner celles auxquelles s’intéressent les Croates et les Serbes. J’ai transmis à Erdogan le message que le Haut représentant était illégitime à nos yeux, ce qui est important compte tenu du fait que la Turquie est membre du Conseil de mise en œuvre de la paix. Nous devons tous œuvrer en faveur de l’élimination des conflits. Tout ami potentiel doit y prendre part », a précisé M. Dodik.

Il a commenté également les menaces de sanctions du haut diplomate américain chargé des Balkans, Gabriel Escobar, qui ne les avait pourtant pas mentionnées à l’occasion de la dernière réunion avec les trois membres de la Présidence de la Bosnie-Herzégovine.

« Il n’en a pas parlé hier, mais a juré que les sanctions ne représentaient pas de mécanisme auquel il aurait recours. Ce sont probablement des autres, ou la politique qu’il représente qui le mettent au premier plan. S’il croit que des sanctions pourraient constituer une solution, il n’a qu’à les imposer. Elles ne produiront pas d’effets. L’arrogance de ce genre ne sera pas tolérée. Nous ne souhaitons pas que l’on nous impose des sanctions, qu’on nous lance l’épithète « génocidaire », que l’on s’empare de nos forêts, que l’on agisse au détriment des intérêts de la République serbe de Bosnie. Nous avons le droit, garanti par la Constitution, de lutter pour les protéger. En Bosnie-Herzégovine, notre droit garanti par la Constitution est au-dessus de la volonté des Etats-Unis. Nous souhaitons que les compétences soient restituées à la République serbe de Bosnie et c’est ce que nous allons faire, avec ou sans l’approbation d’Escobar », a signalé M. Dodik, dont les propos ont été rapportés par la Radio-télévision de la République serbe de Bosnie.

La rédaction de Balkans-Actu

La rédaction de Balkans-Actu

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