« Honteux et anti-civilisationnel » : Le Musée des Victimes du Génocide sur la reconstruction de la maison d’un criminel de guerre

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Le Musée des victimes du génocide à Belgrade a exprimé le 6 février sa préoccupation au sujet du début du processus des mesures de protection de la maison du criminel de guerre Xhafer Ibrahim Deva à Kosovska Mitrovica, demandant que le projet soit arrêté.

« Il est particulièrement inquiétant et dérangeant que cette procédure honteuse et anti-civilisationnelle se déroule sous les auspices du PNUD (Programme de développement des Nations Unies), de l’Union européenne et du ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports du Kosovo », est-il indiqué dans l’annonce du Musée.

Le Musée des victimes du génocide demande l’abandon de la procédure : « Un tel acte glorifie ouvertement l’un des criminels de guerre avérés de cette région pendant la Seconde Guerre mondiale », déclare le Musée des victimes du génocide.

Le musée a estimé que la transformation de la maison de Deva à Kosovska Mitrovica en un centre régional d’activités culturelles, dans le cadre du projet « Patrimoine culturel comme moteur du dialogue entre les communautés et de la cohésion sociale », éveille au moins la suspicion des communautés non albanaises de Kosovska Mitrovica.

« Dans le pire des cas, toute cette procédure est une tentative de fonder le processus de réconciliation entre les Albanais et les autres communautés non albanaises (en l’occurrence, les Serbes et les Juifs) sur le fait que l’exemple de la vie interethnique harmonieuse, tolérante et pacifique au Kosovo-Métochie pendant la Seconde Guerre mondiale, était tout sauf un moteur du dialogue entre les communautés et de leur cohésion sociale », a déclaré le Musée.

En raison de la participation directe de Xhafer Ibrahim Deva à la préparation et à l’exécution des crimes au Kosovo-Métochie en 1944 contre es populations serbe et juive, le Musée des Victimes du Génocide considère comme inappropriée la décision du PNUD de soutenir l’établissement et l’hébergement d’un centre culturel régional dans la maison ; surtout si les donateurs – l’Agence de développement des Nations Unies et l’UE – se soucient réellement, comme le dit le nom du projet, du dialogue entre les communautés de Kosovska Mitrovica et de leur cohésion sociale.

La rédaction de Balkans-Actu

La rédaction de Balkans-Actu

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