Le directeur du Bureau pour le Kosovo-et-Métochie, Petar Petković, a déclaré que les messages des dirigeants politiques de Priština selon lesquels Belgrade bloque le dialogue montrent que Priština n’entend pas dialoguer honnêtement.
« Leurs accusations infondées selon lesquelles le Belgrade officiel « bloque le dialogue » et qu’il s’agit d’une « longue liste » d’accords que Belgrade n’aurait pas respectés, comme le prétend Vjosa Osmani, ne peuvent être interprétées différemment », a affirmé M. Petković dans une déclaration écrite.
Il a souligné que la réalité était complètement différente et que cela fait 3 206 jours que Priština a refusé de former la Communauté des municipalités serbes. Cela fait longtemps également que Priština n’autorise pas les recherches dans neuf endroits du Kosovo-et-Métochie où Belgrade dispose d’informations fiables concernant des restes de personnes disparues pendant la guerre.
« Cela fait neuf ans que Priština refuse d’appliquer les accords dans le domaine de l’énergie, mais génère plutôt une crise énergétique », a souligné M. Petković.
Pristina engagée dans un monologue
Selon lui, toutes ces questions sont d’une importance vitale pour le peuple serbe du Kosovo-et-Métochie, que Priština ignore systématiquement, tout comme de nombreuses autres violations de l’accord.
« Pour être tout à fait clair, Belgrade est fermement et sans équivoque engagé dans le dialogue et le processus de normalisation des relations, mais le dialogue ne peut être traité comme un monologue d’une partie qui fait du chantage à la table des négociations, mais comme un processus de recherche conjointe d’une solution de compromis », a déclaré M. Petković.
Il a ajouté que Priština, au lieu de recourir à la tromperie, ferait mieux de revenir à la table des négociations à Bruxelles et de cesser de refuser les pourparlers avec l’équipe de négociation serbe, comme cela a été le cas au cours des six derniers mois.
Lors d’une réunion avec l’envoyé spécial de l’UE pour le dialogue Belgrade-Priština, Miroslav Lajčák, et l’envoyé spécial du président américain pour les Balkans occidentaux, Gabriel Escobar, le président de l’institution provisoire de Pristina, Vjosa Osmani, a affirmé que Priština était engagée dans le dialogue et que Belgrade bloquait les progrès et que la Serbie n’a pas mis en œuvre une « longue liste d’accords ».
