Sarajevo tente d’enlever aux Serbes un territoire de deux fois et demie la taille de Belgrade

Partagez sur :

L’établissement de nouveaux registres fonciers en Bosnie-Herzégovine font craindre qu’un territoire d’environ 900km2 soit confisqué à ses propriétaires serbes réfugiés ailleurs en Serbie. Afin d’éviter cela, les institutions de Serbie et de la République serbe de Bosnie ont signé un accord de coopération.

L’accord, qui concerne la coopération dans le domaine de la protection des droits de propriété des Serbes de la Fédération de Bosnie-Herzégovine, a été signé par le coordinateur des bureaux d’aide juridique de la Republika Srpska et président du Comité pour la protection des droits des Serbes en Bosnie-Herzégovine, Djordje Radanović, et le commissaire serbe aux réfugiés, Vladimir Cucić.

Cet accord est une réponse à la non-transparence qui accompagne la mise en place de nouveaux registres fonciers et l’harmonisation des données cadastrales et celles du registre foncier. C’est pourquoi les gouvernements de la Republika Srpska et de la Serbie ont lancé une action conjointe qui a donné des résultats – au cours des deux mois de la campagne de 2021, près de 80% de plus de cas d’enregistrement dans le registre foncier ont été formés qu’au cours des trois années et demie précédentes.

Une place importante dans la campagne a été jouée par la Direction de la coopération avec la diaspora et les Serbes de la région, dont le directeur Arnaud Gouillon affirme que cette institution a assumé l’obligation d’informer les citoyens sur ce dont il s’agit.

« En 1991, 541 000 Serbes vivaient sur le territoire de la Fédération de Bosnie-Herzégovine. Selon le recensement de 2013, seuls 56 000 d’entre eux sont restés. On estime qu’environ 400 000 Serbes, ceux qui ont été déplacés ou réfugiés et leurs descendants, revendiquent des droits sur des biens immobiliers détenus ou en possession », a souligné M. Gouillon.

Le président du Comité de l’Assemblée de Serbie pour la diaspora et les Serbes dans la région, Milimir Vujadinović, a déclaré que le droit à la propriété est un héritage de la civilisation et il est tragique que la préservation de la propriété des Serbes de Bosnie-Herzégovine doive être discutée aujourd’hui.

« Ce sera la plus grande défaite de la société qui a conduit à cette situation. Nous avons essayé d’établir un contact avec les autorités de la Fédération et d’expliquer que cette façon de faire est injuste, non transparente, inéquitable et qu’une autre solution a été trouvée. Comme cela n’a pas fonctionné, nous avons dû travailler ensemble, les institutions de la République serbe de Bosnie et de Serbie », a-t-il déclaré.

La rédaction de Balkans-Actu

La rédaction de Balkans-Actu

Sur le même sujet

Aucun autre article lié

Inscrivez-vous maintenant

Pour recevoir nos derniers articles dés leur sortie !